by Brett Rutherford
It is the night most singular,
alone of all the nights of the year,
when those who were loved
and those who truly loved them,
drift as ghosts in the grim dark.
Night-blooming jasmine smothers them,
as a blue moon makes blind their eyes.
Cruel fate torments them. No fingers
touch as, back to back, they dance
a silent sarabande, eyes to the ground.
The names they whisper, yearning,
are drowned by the night-sky’s wail,
as constellations from their dread
seducers flee, or from the wrath
of jealousy — even stars are denied
the company that most pleases them.
At dawn, they resume their places,
placid and cold beneath the ground,
side-by-side with detested partners,
head-to-foot with dreaded sires.
As burning sun warms up the stones
and the names and vows engraved
upon them, the dance is forgotten.
By name, by date, for all of time,
love’s crucifixion grinds on.
La sarabande de septembre
C'est la nuit la plus singulière,
seul de toutes les nuits de l'année,
quand ceux qui étaient aimés
et ceux qui les aimaient vraiment,
dérivent, fantômes dans l'obscurité sinistre.
Le jasmin nocturne les étouffe;
une lune bleue aveugle leurs yeux.
Le destin cruel les tourmente.
Pas de doigts toucher comme,
dos à dos, ils dansent une sarabande
silencieuse, les yeux baissés.
Les noms qu'ils chuchotent, désireux,
sont noyés par les gémissements
du ciel nocturne, tout comme
les constellations lointaines fuient
les ruses d'un séducteur,
ou la colère de jalousie
— même les étoiles sont refusées
les compagnons qui leur plaisent le plus.
A l'aube, ils reprennent leurs places,
placide et froid sous terre,
côte à côte avec des partenaires détestés,
cap à pied avec des parents redoutés.
Alors que le soleil brûlant
réchauffe les pierres
et les noms et vœux qui y sont gravés,
la danse est oubliée.
Par nom, par date, pour toujours,
la crucifixion de l'amour continue.
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